Souvenirs Olympiques

Présentation de la sélection (44)

A l’occasion des Jeux Olympiques de Paris 2024, partons à la rencontre de deux athlètes angloys : La surfeuse Pauline Ado et le para-archer Guillaume Toucoullet qui ont vécu l’expérience des Jeux Olympiques à Tokyo en 2021. Tous deux nous partagent leurs souvenirs, alors que Guillaume s’apprête à de nouveau représenter la France à Paris aux Jeux Paralympiques.

Anglet

Avant même d'être sportif de haut niveau, les JO représentaient-ils quelque chose de particulier pour vous ?

Pauline Ado: C’est un événement que j’ai toujours suivi avec attention, avec des étoiles dans les yeux, avant même de commencer le surf et la compétition. Je me projetais dans ces athlètes qui représentaient leur pays, qui portaient la tenue tricolore…

Guillaume Toucoullet : J’ai aussi toujours regardé les Jeux avec beaucoup d’intérêt. J’ai commencé par la pelote basque mais je n’en voyais pas aux Jeux, je n’arrivais donc pas à me projeter et je ne pensais pas pouvoir y participer un jour. Mais je trouvais ça fantastique de voir tous ces sportifs se dépasser. Et puis plus tard, j’ai aussi compris l’intérêt des Jeux, que ça n’était pas qu’une compétition sportive, et c’est ce qui me plaisait aussi.

P.A : Je rejoins Guillaume puisque le surf n’est devenu un sport olympique qu’en 2016, et les premières épreuves ont eu lieu en 2020. Avant cela je me disais”ah si j’avais fait un autre sport comme du tennis, peut-être que…” Lorsque le surf est devenu sport olympique, c’est tout de suite devenu mon objectif principal. Et après plusieurs années sur le Tour, ça donne un élan nouveau à la motivation. On passe du rêve inaccessible à quelque chose de possible. On se projette dans tout l’univers des Jeux, à travers le sport bien sûr, mais aussi tout ce que cela représente.

 

Ces jeux de Tokyo se sont déroulés dans un contexte de Covid très compliqué. Cela a-t-il eu un impact sur votre expérience ?

P.A : D’un côté oui, notamment avec l’absence de public sur place et l’impossibilité de voyager en famille. Mais je n’en ai retenu que le positif. Et on sentait malgré tout une certaine effervescence. Je me souviens notamment du vol Paris-Tokyo avec d’autres membres de l’Équipe de France ou encore de la découverte du site olympique.

G.T :  J’ai exactement ressenti la même chose que Pauline : c’étaient mes premiers Jeux, ma première sélection, j’étais tellement content que j’étais émerveillé de tout. Mais c’est vrai que cela faisait bizarre de voir des tribunes vides.

P.A : En surf, entre les athlètes et leurs équipes, les journalistes, les bénévoles et le staff de la compétition, ça faisait quand même du monde et il y avait un peu d’ambiance, même si ce n’était pas le Stade de France (rires).

G.T : Dans ma discipline, tous ces gens-là étaient derrière nous. En fait, sur le pas de tir, tu es tout seul avec ta cible, sauf que là tu avais des couleurs flashy autour et que ça parlait Japonais (rires). Je retiens aussi que l’organisation était vraiment très bien, souriante, disponible. Vraiment chouette.

Pauline, le surf était alors un nouveau sport olympique. Avez-vous pu le sentir durant l’épreuve ?

P.A: Oui, je sentais qu’il y avait de la curiosité et de l’engouement sur place. Je pense qu’il y avait une partie de la population qui connaissait bien la discipline et une autre un peu moins mais qui voulait s’y intéresser. Mais c’est vrai que l’on n’a pas eu de super conditions et que Tokyo n’a pas montré la meilleure image du surf. Donc il y a encore beaucoup de choses à faire découvrir à ce public novice.

Présentation de la sélection (48)

Quel souvenir en particulier gardez-vous de ces JO de Tokyo ?

G.T : Les cérémonies d’ouverture et de fermeture, tournées autour de la flamme, qui sont clairement quelque chose de spécial.

P.A :  Je n’arrive pas à en choisir un en particulier. Nous n’avons pas fait les cérémonies mais il y a eu plein de moments forts : le voyage, la découverte du site ou encore la vie dans le village olympique. C’est quelque chose d’incroyable, on dirait un internat géant.

G.T : C’est vrai qu’il y avait des choses improbables dans ce village : on pouvait croiser un géant de 2m30 avec une jambe en moins. Et puis un autre à qui il manquait les 4 membres. Je voyais des gens amputés partout, c’est ça qui m’a le plus marqué.

P.A : Parmi les athlètes il y a quelques stars mais on ne connaît pas la plupart des autres. On voyait des physiques complètement différents et on essayait de deviner quels sports ils pratiquaient.

Et est ce qu'on ressent une sorte de blues post-JO ?

P.A: Je n’ai pas ressenti de blues, mais plutôt une envie de recommencer, de vouloir revivre ce moment.

G.T : Pas de blues non plus, mais l’après-Tokyo a été vraiment décisif pour moi. Au début des Jeux j’étais n°1 mondial, et je me suis fait sortir au premier tour car l’équilibre que j’avais – et que je pensais être le meilleur – n’était en réalité pas bon du tout. J’ai eu l’impression de gâcher ces Jeux. J’ai changé des choses et ça a marché. Je me suis servi de mes échecs à Tokyo pour progresser.

Dates-clés : Jeux Olympiques de Paris, du 26 juillet au 11 août Jeux Paralympiques de Paris, du 28 août au 8 septembre

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Guillaume, vous êtes de nouveau qualifié pour les Jeux de Paris. Les préparez-vous différemment de ceux de Tokyo ?

G.T : Oui. Je suis notamment détaché à 100 % de mes obligations professionnelles depuis le début de l’année pour ma préparation. Je m’entraîne plus, et différemment. Je me suis notamment mis au badminton, qui est très bon pour le cardio car c’est très physique. Et c’est un sport où j’étais vraiment nul par rapport aux autres joueurs donc ça me permet de bien redescendre sur Terre (rires).

La flamme olympique brûle-t-elle déjà en vous à quelques semaines de ce rendez-vous ?

G.T : Oui. Je suis notamment détaché à 100 % de mes obligations professionnelles depuis le début de l’année pour ma préparation. Je m’entraîne plus, et différemment. Je me suis notamment mis au badminton, qui est très bon pour le cardio car c’est très physique. Et c’est un sport où j’étais vraiment nul par rapport aux autres joueurs donc ça me permet de bien redescendre sur Terre (rires).

Les jeux à la maison sont-ils un avantage ou au contraire une pression supplémentaire ?

G.T : Je dirais un avantage par rapport au fait d’avoir la famille et les proches. Il y a mes parents, ma petite sœur, ma petite amie. Donc forcément, ça va être chouette. A part cela, que ce soit en France ou ailleurs, ça reste des Jeux, je serai quoi qu’il arrive hyper concentré.

Les jeux Paralympiques semblent bénéficier de plus de visibilité que précédemment.

G.T : Oui, il y a du mieux. Pour la première fois par exemple, les Jeux Paras ont le même logo que les Jeux Olympiques. C’est déjà une bonne étape. Et puis on en parle comme du “match retour des JO”, on est une seule et même équipe. Malgré tout l’engouement n’est pas le même, même si on sent un petit plus, c’est vrai.

Pauline, qu’avez-vous pensé du choix de Teahupoo pour l’épreuve surf ?

P.A : Je pense que c’est un pari hyper ambitieux de la part de l’organisation, mais qui peut être extrêmement payante si les conditions sont au rendez-vous. C’est une vague qui fait aussi peur qu’elle est belle, c’est à la fois la Belle et la Bête. Mais si les étoiles sont alignées, ça peut être assez magique. A titre personnel j’avais quand même une préférence pour des Jeux à la maison. Je pense que ça aurait attiré les foules de manière incroyable lorsqu’on voit l’engouement que d’autres événements de surf majeurs de la région rencontrent.

Pauline, comment comptez-vous suivre les Jeux cette année ? Outre le surf, quelles autres épreuves comptez-vous ne pas manquer ?

P.A : Je ne me suis pas qualifiée, mais j’ai une place de consolation car je suis remplaçante de Vahine (Fierro, ndlr). Je vais quoi qu’il arrive être l’une des premières supportrices de toute l’équipe de surf. Et je vais suivre d’autres sports avec attention, notamment les disciplines phares comme l’athlétisme, la natation ou encore le judo. Et j’ai obtenu une place pour le Marathon Pour Tous de Paris. Ce sera ma petite manière de participer au jeu (rires).

L'Océan - Anglet
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L’environnement sportif d’Anglet vous aide-t-il à vous conditionner au quotidien en tant qu'athlète ?

P.A : Totalement. Guillaume parlait tout à l’heure de l’importance de pouvoir varier les entraînements. Anglet, grâce à ses plages, sa forêt, les montagnes pas loin, ses aménagements et ses nombreux terrains offre un environnement vraiment propice à la progression en tant que sportif. Et les vagues y sont bonnes (sourire).

G.T : Même si je m’entraîne à l’extérieur, je sens qu’Anglet est une ville sportive et très dynamique. Personnellement j’adore par exemple venir y faire du skate sur la promenade.

Un dernier mot ?

" Je souhaite tout le meilleur à Guillaume pour ses Jeux. On va suivre ton parcours avec attention. "
Pauline ADO
" C’est toujours un plaisir de croiser Pauline. J’ai été déçu d’apprendre que tu ne sois pas sélectionnée officiellement pour les Jeux. Mais je suis quand même content que tu sois remplaçante. Et je te souhaite de finir ton marathon à Paris ! "
Guillaume TOUCOULLET

Article rédigé par Romain Ferrand pour l’Office de Tourisme et de Loisirs d’Anglet.

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