PORTRAIT,
DANS L'OBJECTIF DE LÉO MICOUIN 📸

Si le Parc Izadia est si attachant, c’est sans aucun doute parce qu’il est animé par des professionnels passionnés. Fervent protecteur de cet espace naturel sensible mais aussi observateur attentif, où chaque membre de l’équipe du Parc veille sur ce lieu et ses habitants, faune ou flore, minuscules ou majestueux, sédentaires ou migrateurs.

Alors pour découvrir les secrets de la biodiversité fascinante d’Izadia, représentée, entre autres, par la libellule Sympétrum de fonscolombe, l’onagre bisannuelle, le grand cormoran, on peut, bien sûr, se rendre sur place et participer à une visite ou un atelier thématique en écoutant les explications éclairées. On peut aussi se plonger à tout moment dans l’objectif de Léo Micouin qui, mi-naturaliste mi-artiste, nous aide par l’image, à observer ces espèces qui nous entourent !

Après des études en écologie au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris, Léo est venu en 2021, dans le cadre de son service civique, prêter main forte à l’équipe du parc Izadia, encore marquée par le terrible incendie de juillet 2020, et pour participer à des projets pédagogiques avec les écoles d’Anglet. Il a ensuite intégré la brigade forestière, en tant que médiateur, durant tout l’été, avant de réintégrer Izadia en tant que Guide Naturaliste.

C’est armé de son appareil photo, comme tout bon naturaliste, qu’il consigne méthodiquement ce qu’il photographie avec date, heure et lieu. Un travail précieux qui permet de comprendre, découvrir et aussi s’étonner de la découverte de nouvelles espèces ou de la régénération naturelle de la forêt après sa destruction.

« L’écologie en milieu urbain était l’un de mes thèmes de prédilection lorsque j’étais à Paris, poursuivre ce travail d’observation à Anglet est une aubaine pour moi. Il s’agit d’une ville très diversifiée et riche sur bien des points, en témoigne les nombreux espaces naturels qui la composent : Le littoral et ses milieux-arrières dunaires dont Izadia fait partie, les massifs du Pignada et du Lazaret, les sentiers sauvages du côté de Parme… Je prends grand plaisir à parcourir ces espaces pour photographier leur diversité à différentes périodes de l’année, j’ai l’impression de redécouvrir l’endroit à chaque fois.

Dans le cas précis d’Izadia et du Pignada, l’incendie tragique qui a en partie ravagé la pinède constitue un exemple, qui sur le plan scientifique, est très significatif : l’écosystème forestier a laissé place à un milieu très ouvert complètement différent de celui que nous connaissions. Comment la flore et la faune se sont-elles réappropriées l’espace ? Quelles ont été les premières espèces à apparaître ? Quelles sont les nouvelles espèces ? Le faucon crécerelle (Falco tinnunculus) et le tarier pâtre (Saxicola rubicola) sont deux bons exemples de nouvelles espèces observées. Pourquoi ? Tout simplement parce que la partie incendiée offre une bonne visibilité pour repérer et chasser les micromammifères et insectes présents.

Il y aura sans cesse de nouvelles découvertes à faire, de nouvelles observations à constater .. et c’est aussi en partie ce qui rend passionnant nos métiers »

Héron garde-bœufs (Bubulcus ibis), à Izadia en Avril.

Le héron garde-bœufs est un échassier de taille moyenne, souvent présent près du bétail dans les champs. Bien que cette espèce ne soit pas inféodée aux milieux aquatiques (contrairement au héron cendré), il arrive parfois de l’observer au sein du Parc.

Lagure ovale (Lagurus ovatus), à Izadia en Mai.

Également surnommée « Queue de lièvre » en raison de son inflorescence, la lagure ovale s’observe principalement sur des sols sableux. Lorsque la plante colonise un milieu, elle contribue à maintenir le sol et à amoindrir les effets de l’érosion.

Jeune pousse de pin maritime (Pinus pinaster), au Pignada en Septembre.

Le pin maritime est un conifère (Latin conus, « cône » et ferre, « porter »), c’est-à-dire un arbre qui porte un cône. La pomme de pin est le regroupement des organes reproducteurs de la plante, lui permettant de se reproduire. Une fois arrivées à maturité, les pommes de pins donneront des pignons. Ces graines laisseront apparaître de nouvelles pousses de pins, comme sur cette photo.

Arbousier (Arbutus unedo), à Izadia en Octobre.

L’arbousier est un arbustre indigène présent à Anglet au parc Izadia et dans les massifs forestiers du Lazaret et du Pignada. Ses fleurs blanches en clochettes sont caractéristiques. Une fois pollinisées par les abeilles et autres insectes, ces fleurs laisseront place aux fameuses « arbouses ». Ces sphères rouges ne sont autres que les fruits de la plante, avec lesquels on confectionnait autrefois de la confiture.

Tarier pâtre (Saicola rubicola), à Izadia en Novembre.

Le tarier pâtre fréquente en grande partie la zone incendiée du parc. En effet, la forêt a laissé place à un paysage très ouvert, favorable à cet oiseau pour chasser des insectes.

Petite Centaurée (Centaurium chloodes), à Izadia en Novembre.

Petite fleur célèbre du parc, Centaurium chloodes, est inscrite sur la liste rouge des espèces menacées d’extinction de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). Suivie de près, cette fleur délicate est comptée chaque année par les agents du parc.

Belle-Dame (Vanessa cardui), à Izadia en Novembre.

Ce papillon diurne dispose d’une plasticité écologique importante tant ses habitats sont diversifiés. Il fréquente aussi bien les déserts que les forêts denses. Papillon migrateur, la Belle-Dame se déplace en direction de l’Afrique du Nord vers la mi-novembre. Son retour en Europe s’effectue au printemps, à partir d’avril. Cette espèce peut parcourir jusqu’à 500km par jour ! 😮

Grand Comoran (Phalacrocorax carbo), à Izadia en Novembre.

Ce grand oiseau est piscivore : il se nourrit en pêchant poissons et invertébrés aquatiques. Après avoir ingéré sa proie, le grand cormoran se pose sur un récif et étend ses ailes. Deux hypothèses expliquent se comportement : d’une part, cela permettrait à l’oiseau de mieux digérer son repas, et d’autre part, de sécher ses plumes. Effectivement, les plumes du cormoran sont bien moins étanches à l’eau que celles des autres oiseaux.

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Nous vous invitons à découvrir les magnifiques clichés de Léo sur son Instagram @leonaturaliste ! Ses images racontent la beauté du milieu qu’il observe et protège ainsi que l’intérêt et l’amour qu’il porte à son métier. Ce partage nous invite, nous aussi, à être attentif à notre environnement, avec minutie et émerveillement.

Et si vous souhaitez vous aussi essayer d’observer ces espèces, rendez-vous au Parc Izadia ! De nombreuses activités sont organisées toutes les semaines, n’hésitez pas à consulter leur site internet ou notre agenda, pour en savoir plus !

Toutes les informations pour s’y rendre
📍 Parc Izadia, 297 avenue de l’Adour, Anglet.

🚌 Lignes 36, 38 et H : arrêt « La Barre »

🕤 Ouvert du mardi au dimanche, de 10h à 12h30 et de 14h à 18h

Horaires valables jusqu’au 5 novembre 2023.

📞 05 59 57 17 48

Pour être au courant de leurs actualités vous pouvez consulter leur page Instagram 👉 @izadia.anglet et leur site internet 👉 izadia.anglet.fr

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