Donc il y a des couteaux spécifiques à certains métiers ?
Tout à fait, à commencer par le Gallup, le couteau des mariniers, fleuves et rivières. La forme de lame a été pensée pour ne pas se blesser. Ensuite, facilement reconnaissables, vous avez les couteaux de bergers traditionnels. La forme de leurs lames vient des ciseaux à laine. Quand ils étaient usés, les bergers transformaient les extrémités des ciseaux en couteaux. Et si vous vous promenez sur toute la chaîne des Pyrénées, du Pays basque au Pays catalan, dans chaque département pyrénéen, il y a au moins un coutelier qui fait un couteau avec cette forme de lame.
Quelles sont les étapes de fabrication ?
Si on ne part de rien, il faut déjà savoir quel modèle vous allez créer, dessiner le couteau, à lame fixe ou un pliant. Ensuite, il y a plein de méthodes différentes dans la coutellerie. Moi je travaille en premier la lame, après je fais le manche, puis je monte le couteau une fois sur le système choisi et façonne le tout.
Pourquoi privilégier l’artisanat aux magasins de grande consommation ?
Nous garantissons un service après-vente, nous réparons des vieux couteaux et nous pouvons aussi les personnaliser. Et puis il faut savoir qu’ici, au Pays basque, les gens offraient un couteau aux communiants, c’était le passage de l’enfance à l’âge adulte donc il y a aussi le côté sentimental.